Josiane Guitard-Leroux a étudié la philosophie, l'esthétique, les arts plastiques à l'Université Sorbonne Paris I, (master 2 d'arts plastiques, master 1 de philosophie et agrégation d'arts plastiques).

 

Fascinée par ce médium étrange et exigeant, elle se consacre depuis vingt-cinq ans à en dévoiler les possibilités plastiques.

Récoltés quotidiennement lors de leur chute naturelle et occasionnellement lors de leur coupe, ses cheveux sont triés par longueur et par couleur et associés à des supports ou des matériaux qui ont une histoire, un passé.

Elle compose des installations et expose régulièrement ses œuvres 2 à 5 fois par an en France et à l'étranger.

Josiane a créé un vocabulaire spécifique autour de la racine Trikho du grec Trix qui signifie poil ou cheveux :

-Trikhotage représente les chaînettes de cheveux réalisées au crochet. -Trikhographies sont les signes composés de petits morceaux de cheveux.
- Trikhothèque est la collection de plus d'un millier de mèches de cheveux que le public a échangé avec ses cheveux lors d’installations in situ ou qu’il lui a donné lors d’expositions.
- Performances trikhographiques qui ont eu lieu en présence du public, tous les ans de 2001 à 2012.
- Trikhoteuse est l'adjectif qui la définie comme plasticienne.
- Trikholand est le territoire d'exploration de ses créations.

Après de nombreuses recherches sur la symbolique et le rôle des cheveux dans diverses productions rituelles ou artistiques, tant géographiquement que culturellement, Josiane a rédigé un « Abécéd'hair passionné des cheveux». Attachée à cet élément organique aux qualités fort variées, elle s’est engagée à déchiffrer son langage. La curiosité la pousse toujours plus loin dans cette aventure et guide sa pratique artistique vers ce qui lui importe : l'inattendu.

À cette dimension spatiale s'ajoute celle temporelle du processus de création qui est une partie essentielle de sa démarche artistique. Josiane Guitard-Leroux pratique comme elle médite, avec autant d'attention au faire qu'au ressenti.